LE PALMARÈS DE LA SÉLECTION OFFICIELLE

ET MON BILAN PERSONNEL


LE PALMARÈS 2015 DE LA SÉLECTION OFFICIELLE

 

Palme d'or

Dheepan de Jacques Audiard

 

Grand Prix  du  jury

Le fils de Saul de Laszlo Nemes

 

Prix de la mise en scène

The Assassin de Hou Hsiao-hsien

 

Prix d'interprétation masculine

Vincent Lindon dans La loi du Marché de Stéphane Brizé

 

Prix d'interprétation féminine (Ex aequo)

Emmanuelle Bercot dans Mon roi de Maïwenn

Rooney Mara dans Carol de Todd Haynes

 

Prix du scénario

Chronic de Michel Franco

 

Caméra d'or

La Tierra y la Sombra de Cesar Augusto Acevedo

 

Palme d'honneur

Agnès Varda

 


MON BILAN PERSONNEL


 

 

Je peux dire que mon bilan est plus que positif car j'ai été enchantée par ce festival qui m'a permis de voir 16 films, dont 6 coups de cœur, et aussi de connaître un de mes plus beaux moments de cinéma, lors de la célébration des 120 ans du cinéma.

 

Même si certains films ne m'ont pas toujours emballée je peux dire que j'ai vécu de grands moments d'émotion, que j'ai fait de belles rencontres, et que j'ai participé à de superbes soirées, dont celle du Petit Prince absolument féerique.

 

 

 

Premier coup de cœur : "La Tête Haute" d'Emmanuelle Bercot  (hors compétition)

 

Présenté en ouverture du Festival, ce beau drame social, nerveux et plein d'énergie, a ému les festivaliers par sa sincérité. 

 

Ce film raconte le parcours difficile d'un jeune rebelle, Malony (Rod Paradot) de six à dix-huit ans, qu'une juge pour enfants (Catherine Deneuve) et un éducateur (Benoît Magimel), tentent de de sauver à tout prix.

Même si la mère immature (Sara Forestier) est peu caricaturale, les acteurs sont tous très convaincants, Catherine Deneuve est tout à fait crédible en juge protectrice et Benoît Magimel est très touchant en éducateur dépassé.

 

Quand à Rod Paradot, dont c'est le premier film, il est tout simplement magistral, plein de colère, de violence incontrôlée et de souffrance, il est absolument poignant, c'est la belle révélation de ce festival, et on n'a pas fini d'entendre parler de lui...

 

Bravo et merci à Emmanuelle Bercot pour ce film fort, touchant et sincère.  

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Second coup de cœur :  "Mia Madre" de Nanni Moretti (en compétition officielle)

 

Ce film raconte l'histoire de Margherita (Margherita Buy), une réalisatrice en plein tournage d'un film, dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain mythomane et ingérable (John Turturro).

 

Ce tournage se passe à une période où sa vie privée connait des difficultés, sa mère (Giulia Lazzarini) est à l’hôpital et son état est en train de s’aggraver et sa fille est en pleine crise d’adolescence

 

Alternant entre la comédie et le drame, Nanni Moretti nous livre une tragi-comédie, dont seul les italiens ont le secret, où l'on passe du rire au larmes. 

 

Margherita Buy, l'actrice principale est profondément émouvante et illumine le film, quant à John Turturro, il est tout simplement irrésistible. 

 

Dommage que ce beau film, qui avait bouleversé les festivaliers, se soit finalement retrouvé, absent du Palmarès !

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Troisième coup de cœur : "Carol" de Todd Haynes (en compétition officielle)

 

Ce film, porté par deux immenses actrices, Cate Blanchett et Rooney Mara, se situe dans le New York des années 50, et raconte l'histoire d'une relation amoureuse entre Carol (Cate Blanchett), une femme distinguée et Thérèse (Rooney Mara), une jeune employée d'un grand magasin de Manhattan.

 

Cette histoire d'amour est l’adaptation de l’un des premiers romans de Patricia Highsmith.

 

Superbement photographié par Edward Lachman, Todd Haynes signe un film passionnant.

 

La scène finale dans le restaurant est renversante, car tout est dit dans le regard de Carol, qui réalise qu'elle va enfin avoir droit au bonheur.

 

Rooney Mara, toute en fraîcheur et subtilité, a amplement mérité son prix d'interprétation féminine, (ex æquo avec Emmanuelle Bercot).

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Quatrième coup de cœur :  "Mon Roi" de Maïwenn (en compétition officielle)

 

Le film raconte, sur dix ans, la passion " amoureuse destructrice d'une avocate, Tony (Emmanuelle Bercot) et d'un restaurateur séducteur, Giorgio (Vincent Cassel).

En rééducation, suite à un grave accident de ski, Tony se remémore sa relation et prend conscience qu'elle est totalement sous l'emprise de Giorgio, son conjoint, dont elle va tenter de se libérer.

 

Vincent Cassel est prodigieux dans ce rôle, il est sidérant de naturel, fascinant, désinvolte, égoïste, flambeur et follement séduisant.

 

Le film traite avec honnêteté des mystères de l'addiction amoureuse.

 

Le couple formé par Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel fonctionne à merveille, et on est emporté avec eux, dans la spirale de cette passion amoureuse envoûtante.

 

Emmanuelle Bercot, en femme aveuglée par l'amour, a amplement mérité son prix d'interprétation féminine, (ex-æquo avec Rooney Mara).

 

Les photos de la projection, ici

 

 

 

Cinquième coup de cœur : "L'Homme irrationnel"  de Woody Allen (hors compétition)

 

Woody Allen nous livre une nouvelle comédie jubilatoire "L'Homme irrationnel".

 

Le film démarre par l'arrivée dans l’université d’une petite ville des États-Unis, d'Abe Lucas, un professeur de philosophie dépressif et alcoolique, en pleine crise existentielle, interprété par Joachim Phoenix.

 

Après avoir succombé aux avances d'une collègue de travail (Parker Posey), il entame une liaison avec une jeune et jolie étudiante (Emma Stone) fascinée par sa personnalité tourmentée.

 

Comme dans "Match point", le film vire ensuite au film noir, au dénouement particulièrement savoureux, dont seul Woody Allen a le secret.

 

Joachim Phoenix est formidable dans ce rôle de professeur torturé, fantasque et psychopathe.

Emma Watson étincelle, en étudiante amoureuse.

 

Ce film est un vrai régal d'humour noir et d'ironie, les dialogues savoureux sont servis par des acteurs parfaits.

Comme toujours avec Woody Allen et le talent qu'on lui connait, le regard qu'il porte sur la nature humaine est d'une intelligence rare et c'est bien cela qui fait la force de son cinéma.

 

 

 

Sixième coup de cœur : "AMY" d'Asif Kapadia (hors compétition)

 

Asif Kapadia réalise un documentaire émouvant sur la vie, la carrière et la descente aux enfers d’ Amy Winehouse, la chanteuse de jazz, décédée à seulement 27 ans, en 2011.

 

Sans jamais porter de jugement, Asif Kapadia nous livre un portrait sincère et touchant d’une artiste à part, torturée et seule malgré son talent et un succès fulgurant.

 

A travers ce portrait, il offre un recueil de témoignages de ses proches, entièrement composé d’images inédites et de séances d’enregistrement rares. Il nous éclaire également sur la violence de l'acharnement médiatique, qu'elle a subi 

 

La grande force de ce documentaire, c'est qu'il apporte un éclairage nouveau sur cette magnifique artiste, loin de l'image renvoyée par les médias.

 

Asif Kapadia délivre un film profondément émouvant, honnête et sobre, qui rend hommage au talent de cette remarquable artiste, partie trop tôt.

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Mon meilleur moment du Festival de Cannes 2015 : La Célébration des 120 ans du Cinématographe  

 

A l’occasion des 120 ans de la naissance du Cinématographele Festival de Cannes a rendu hommage aux frères Lumière, lors d'une projection exceptionnelle de leurs premiers films, entièrement restaurés en ultra HD.


Quelle belle idée d'avoir réuni trois duos de frères cinéastes, pour rendre hommage aux frères Lumière.

 

C'est en effet, en présence de Paolo et Vittorio Taviani, Jean-Pierre et Luc Dardenne et Joel et Ethan Coen, présidents du jury 2015, ainsi que de nombreux invités, dont Manuel Walls, que s'est déroulé cet hommage dans le grand théâtre Lumière.

 

Ce fut, sans conteste, un des plus beaux moments du Festival de Cannes 2015, Thierry Frémaux et Bertrand Tavernier, sur scène, à la manière de 2 compères, complices et malicieux, nous ont présentés, 114 films de manière absolument hilarante !

 

Résultat : La salle était sous le charme des films et du show improvisé par ces 2 spécialistes, amoureux fou de cinéma...


L'émotion a été à son comble lorsque les frères Taviani et les frères Dardenne se sont tombés dans les bras, à l'issue cette merveilleuse projection...

 

Toute les photos, ici

 

 

Le grand oublié du Palmarès  : "Mountains May Depart" de Jia Zhang-Ke (en compétition officielle)

 

Le film commence en 1999 et s’ achève en 2025. Entre ces deux dates, on suit Tao (Zhao Tao)une jeune fille courtisée par deux amis d’enfance, qui va épouser Zhang le plus riche des deux, tandis que l’autre Lianzi, part travailler dans une mine de charbon.

 

Lorsque Zhang, attiré par sirènes du capitalisme et de l’individualisme, décide de partir en Australie avec leur fils appelé Dollar, Tao se retrouve seule.

 

Le film se déroule sur 3 périodes : le passé (1999) le présent (2014) et le futur (2025). Il raconte non seulement le destin des ces personnages, leurs amours et leurs désillusion, mais également l'histoire d'une chine en profonde mutation.

 

Ce film poignant nous interroge sur la perte d'identité, l'oubli des valeurs et la perte des racines.

Cette saga nostalgique est renforcée par une belle utilisation de la musique, notamment « Go West » des Pet Shop Boys.

 

Magnifiquement interprété par Zhao Tao la muse de Jia Zhang-Ke, ce film dégage de beaux moments d'émotion et une vraie sincérité.

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Le film injustement démoli par la critique : "Marguerite et Julien" de Valérie Donzelli (en compétition officielle)

 

Ce quatrième film de Valérie Donzelli est inspiré de l'histoire vraie de Marguerite (Anaïs Demoustier) et Julien de Ravalet (Jérémie Elkaïm), frère et sœur follement amoureux l'un de l'autre, et décapités pour inceste en 1603.

 

Le scénario original de Jean Gruault avait été écrit à l’origine pour François Truffaut, qui avait finalement refusé le projet.

 

Le film séduit pour sa sensibilité et la liberté de Valérie Donzelli, sa réalisatrice, qui par des anachronismes discrets (voitures, poste de radio, hélicoptère) réussit à rendre son récit intemporel.

 

Mentions particulières à Anaïs Demoustier, qui illumine le film par sa fraîcheur et à Céline Bozon, pour sa superbe photographie.

 

Injustement démoli par la critique à Cannes, ce film dégage un certain charme et on se laisse emporter par l'histoire de cet amour interdit, qui a scandalisé les bonnes mœurs.

 

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Ma petite déception : "Notre Petite Sœur" de Hirokazu Kore-Eda (en compétition officielle)

 

Ce film raconte l'histoire de trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika qui se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 13 ans, et décident de l'accueillir dans la grande maison familiale…

 

Adapté du manga " Kamakura Diary ", Hirokazu Kore-Eda retrouve ses thèmes de prédilection qui sont la famille et ses valeurs.

 

Son film précédent "Tel père, tels fils", présenté en 2013, avait profondément ému la Croisette, hélas "Notre petite sœur" a été une déception, même si le film est plein de bons sentiments et que la relation des 4 sœurs est attendrissante, le charme n'agit pas.

 

Le film évoque avec délicatesse les liens familiaux, thème cher à son réalisateur et est porté par 4 actrices formidables. 

 

Les photos de la projection, ici

 


Mon autre petite déception :  "Dheepan de Jacques Audiard (en compétition officielle 

 

 

 

Après avoir été emballée en 2009, par l'intense  "Un Prophète", puis bouleversée en 2012, par le magnifique "De rouille et d'Os", j'avoue que j'ai été un peu déçue par "Dheepan" et son dénouement.

 

 

 

Le film retrace l'histoire de Dheepan, un ancien tigre tamoul qui décide de fuir le Sri Lanka au moment ou la guerre civile se termine et que la défaite est proche. Il emmène avec lui une femme  Yalini et une petite fille de 9 ans Illayaal qu'il ne connaît pas, pour former une famille dans l'espoir d'obtenir plus facilement un visa.

 

 

 

Ayant obtenu le statut de réfugiés ils sont installés dans une cité de banlieue française, ou Dheepan devient gardien d'immeuble. Très vite ils se retrouvent confrontés à la délinquance et la violence qui règnent dans la cité. Dheepan se voit alors contraint de renouer avec la violence pour protéger sa nouvelle famille.

 

 

 

Porté par 3 acteurs magnifiques :

 

 Antonythasan Jesuthasan (Dheepan), Kalieaswari Srinivasan (Yalini) et Claudine Vinasithamby (Illayaal), le film oscille  entre drame, chronique sociale, histoire d'amour et  polar.

 

On est touché par le talent et la sincérité des 3 acteurs et par le regard tendre que Jacques Audiard porte sur eux.

 

 

 

Mon seul petit bémol se situe à la fin du film, en effet après avoir montré les banlieues françaises, sous un angle très négatif, Jacques Audiard nous montre l'Angleterre comme un eldorado verdoyant, calme et ensoleillé ou s'installent finalement ses 3 personnages. Cet épilogue peu crédible, et trop caricatural à mon gout contribue à affaiblir l’impact du film.

 

 

 

Le jury, à la surprise générale, lui a décerné la Palme d'Or ! Il a sans doute été touché par l'interprétation de ses 3 formidables acteurs ainsi que par le sujet du film, qui traite de l'accueil et la vie des migrants, qui est en phase complète avec l'actualité.

 

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Mon autre déception :  "The Sea of Trees" dGus Van Sant (en compétition officielle)

 

Gus Van Sant est un habitué du Festival de Cannes, qui a déjà eu 3 fois les honneurs de la compétition officielle.

 

Cette année, il est de retour  avec  "The Sea of Trees" 

 

L’action du film se passe au Japon dans la  forêt d’Aokigahara, au pied du Mont Fuji, bien connue pour accueillir des prétendants au suicide. 

"The Sea of Trees" (La Forêt des songes) raconte l'errance et la rencontre de deux hommes, un Américain Arthur Brennan (Matthew McConaughey) voulant mettre fin à ses jours, pour oublier la mort de sa femme (Naomi Watts) et un Japonais (Ken Watanabe) blessé et perdu. Alors qu’il souhaitait mourir, dans un sursaut d'humanité, Arthur décide de l'aider.

Le film a reçu un très mauvais accueil à Cannes, hué en projection de presse, il a été littéralement descendu par les critiques.

Je dois reconnaître, que "The Sea of Trees" a été, pour moi aussi, une déception, car j’en attendais beaucoup et j’étais impatiente de voir Matthew McConaughey dirigé par Gus Van Sant.

La magie n’a hélas pas fonctionné, même si j’ai été émue par l’histoire et l’interprétation Matthew McConaughey,  "The Sea of Trees" ne m’a pas emporté comme deux de mes films préférés de Gus Van Sant qui sont "Eléphant" et "Harvey Milk ".

 

Comme Gus Van Sant, est un réalisateur qui me touche beaucoup et que j’apprécie particulièrement, j’ai été blessée par l’accueil catastrophique qui a été fait à son film, je pense que celui-ci ne méritait pas cette violence et cette avalanche de mauvaises critiques... 

 

Le Festival de Cannes peut être impitoyable pour un réalisateur et son film et Gus Van Sant, cette année en a fait les frais à mon grand regret !

 

 Les photos de la projection, ici

 

 

Mon autre déception : "The Assassin" de Hou-Hsiao Hsien (en compétition officielle)

 

Hou-Hsiao Hsien est aussi un habitué du Festival de Cannes, qui a déjà eu 6 fois les honneurs de la compétition officielle.

 

Cette année, il est de retour pour "The Assassin"

 

L'action se déroule en chine au IX ème siècle, au cours du règne de la puissante dynastie chinoise Tang. Nie Yinniang (Shu Qi) revient dans sa famille après plusieurs années d’exil et a pour mission de tuer son cousin, l'homme qu'elle aime et avec qui elle devait se marier. Elle va devoir choisir entre sacrifier celui qu’elle aime ou rompre définitivement avec "l'ordre des Assassins".

 

L'actrice Shu Qi, que Hou-Hsiao Hsien avait déjà dirigé dans "Millenium Mambo", en 2001 et "Three Times", en 2005 est tout simplement sublime.

 

Chaque plan du film est un tableau vivant, d'une beauté époustouflante, mais le film est hélas, profondément ennuyeux...

 

Pour son esthétisme incontestable, "The Assassin" a amplement mérité le Prix de la Mise en Scène, que lui a décerné le Jury.

 

Les photos de la projection, ici

 

 

Même si je n'ai pas pu assister à la  projection de 3 films marquants de cette édition, qui sont La Loi du Marché, Le Fils de Saul et Sicario, ce Festival de Cannes 2015 a été une vraie parenthèse enchantée.

 

Cinéma, émotion, amitié, rencontres, surprises et fêtes, ont été les délicieux ingrédients dont je me suis nourrie pendant ce Festival. 

 

LE CINÉMA et les films ont été bien sûr au centre de cette quinzaine, j’ai quand même eu la chance et le plaisir de voir 16 films, toutes catégories confondues.

 

 

L’ÉMOTION a été aussi bien présente, lors des projections

 

Je pense à "Mia Madre" de Nanni Moretti et à la vague d'émotion qui a déferlé dans le grand théâtre Lumière à l'issue de la projection.

 

Impossible d'oublier, aussi, l'immense émotion ressentie lors de la projection de "La tête haute" d'Emmanuelle Bercot.

 

L’émotion a culminé lors de la soirée de Clôture.

 

L’émotion de Vincent Lindon et d'Agnès Varda sont de toute évidence les deux plus belles images à retenir de ce Festival.

 

Vincent Lindon a reçu le prix d'interprétation masculine pour son rôle dans le film "La loi du marché" de Stéphane Brizé. Emu aux larmes il a révélé que c'était le premier prix de sa carrière "Quand je pense que j'ai fait tout ça pour que mes parents me voient, et ils ne sont plus là, " a-t-il déclaré.

 

Agnès Varda a reçu des mains de Jane Birkin, une palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

Elle est la première femme et la seule française à recevoir cette récompense qui, à ce jour a uniquement été décernée à Woody Allen, Clint Eastwood et Bernardo Bertolucci.

Accueillie sur scène par une standing ovation, ses paroles ont bouleversé le public.

Elle a évoqué son parcours et ses débuts difficiles "Je suis Française, je suis femme, et mes films n’ont ni gagné, ni fait gagner de l’argent".

C’est avec des sanglots dans la voix qu’elle a évoqué Jacques Demy, l’homme de sa vie, décédé en 1990

Elle a appelé à résister " au découragement, à la flemme et à l'imbécillité " et a dédié sa palme à tous les "cinéastes courageux".

A 86 ans, cette grande dame du cinéma français, a tout simplement été éblouissante et impressionnante de modernité, de sincérité, de courage et d’intelligence…

 

Je retiendrai aussi le très beau discours d’Emmanuelle Bercot, qui a reçu le prix d'interprétation féminine, pour son rôle dans le film "Mon roi" de Maïwenn. Très émue, elle a rendu un bel hommage à Maïwen, sa réalisatrice. "Ce prix récompense son audace, son sens aigu de la liberté, a-t-elle souligné. "Tu as cru comme moi comme personne avant", lui a-t-elle adressé directement.  

 

J’ai aussi été très touchée par l’hommage rendu à Jean Zay, le fondateur du Festival de Cannes.

Héros de la Résistance, mais aussi ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-arts, sous Léon Blum, ce passionné de cinéma a voulu créer un festival démocratique, pour concurrencer celui de Venise dont il trouvait la sélection trop fasciste. Arrêté et emprisonné par le gouvernement de Vichy, il n'a, hélas, jamais pu voir son projet aboutir, car il a été assassiné par des miliciens français en 1944.

Il est entré au Panthéon le 27 mai 2015.

 

 

L’AMITIÉ et le bons moments passés avec

 

- Mes 2 amies Pascaline et Esméralda les célèbres femmes panthères, sans savoir que ma tendre Pascaline allait nous quitter, le 19 juin 2015 !

J’ai une pensée affectueuse pour Esméralda, qui perd une maman hors norme, dont elle était inséparable…

Mon hommage à Pascaline, ici

 

- Serge Mauro, le recordman des selfies avec les stars, le bodyguard de Jean-Claude Vandame entre autres, mais surtout et avant tout un super pote, au cœur d’or.

 

- Michel, Raymond et Max (surnommé Miramax) mes festivaliers préférés.

Un grand merci à Raymond qui a couvert en images, pour ce blog, les projections de "La tête haute", "Mon roi", "Carol" ainsi que de "Sicario". Les moments passés en compagnie de ce joyeux trio, sont toujours un vrai régal.

 

- Hugo Mayer, créateur et rédacteur du Blog de Cannes et du Blogreporter mon ami de 30 ans, que je retrouve chaque année, avec toujours autant de plaisir.

 

- Véronique Gastin, ma jolie et séduisante parisienne, journaliste et animatrice à IDFM radio Enghien.

 

 

LES RENCONTRES : 

 

- Bien sûr avec les nombreux artistes présents, que j'ai eu la joie d'approcher, la liste est tellement longue que je n'en retiendrais que quelques-uns, avec lesquels j'ai pu échanger quelques mots.

Je pense notamment à  Emmanuelle Bercot, Maïwenn, Rod Parodot, Vincent Lindon, Agnès Varda, Michel Franco, Sophie Marceau, Rossy De palma, Jake Gyllenhaal, Abderrahmane Sissako, Cécile de France, Jane Birkin, Michelle Rodriguez, Anaïs Demoustier,Julie Gayet et  Mads Mikkelsen...

 

Mention particulière, pour leur gentillesse et leur disponibilité à Emmanuelle Bercot, Agnès Varda, Jane Birkin, Julie Gayet, Michel Franco et mon chouchou de toujours Mads Mikkelsen...

 

 

- Mais aussi avec de nombreuses autres belles personnes

 

- Je pense notamment à ma jolie rencontre avec Lutin en folie.

François de son prénom, est un blogueur parisien très connu dans le milieu de la mode, et créateur de mode unisexe. Son style complètement atypique et son look détonnant et déconcertant m’ont interpellée.

Je l’ai donc abordé et j’ai été sidérée d’apprendre qu’il réussissait à monter les marches du Palais des Festivals, habillé en femme, en robe, jupe ou short. Il faut dire que ses tenues sont toujours très élégantes et respectent le dress code imposé par le Festival. 

Ce fut un vrai plaisir de faire sa connaissance, car son originalité et sa personnalité m’ont bluffée. 

 

- J'ai été soufflée par ma rencontre avec Maklor et son cameraman, le duo de choc de Star 24.

La manière d’interviewer de Maklor m'a épatée et je peux dire que je l'ai vu réaliser un travail formidable. Il faut dire qu'il a l'art et la manière d'aborder, les artistes, tout en décontraction et classe à la fois. Bravo à lui d'avoir réussi à approcher autant de personnalités du cinéma, qui semblaient toutes, ravies de répondre à ses questions.

 

- J'ai été emballée par ma rencontre virtuelle, via Twitter, avec Abla Carolyn. Le récit de ses nuits cannoises était absolument hilarant. J’espère vraiment faire sa connaissance au prochain Festival de Cannes et comme le monde est petit, j'ai découvert que nous avions un ami en commun, en la personne d'Hugo Mayer du  Blog de Cannes 

Les articles cocasses d'Abla Carolyn sur le Festival de Cannes 2015 sont à lire ici : 

http://www.ablacarolyn.com/category/cote-dazur/festival-de-cannes-2015/

 

- J'ai été touchée par ma rencontre avec Leo, ce jeune homme de 21 ans que j'ai rencontré à la soirée Vice Versa. Il était accompagné de la nièce de Sandrine Bonnaire, et nous avons passé tous les 3 une délicieuse soirée.

Leo devait me recontacter avant son retour à Paris et il a tenu promesse, la veille de son départ, il m'a proposé de faire la tournée des soirées en sa compagnie.

Comme j'étais en projection, il a eu la gentillesse de m'attendre. Léo avait des cartons d'invitation plein les poches et nous avons décidé de nous rendre à la très select soirée d'Albane Clairet.

Nous nous sommes donc retrouvé sur la terrasse du Marriott, l'ambiance était très sympa et le champagne coulait à flots. Nous avons eu l'agréable surprise, de nous retrouver sur la piste de danse, en compagnie de Lily-Rose Depp, la fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis, que demander de plus ! C'est bien cela que l'on appelle la magie du Festival de Cannes...

J'ai été stupéfaite que ce jeune homme m'accorde sa dernière soirée, merci encore à lui pour cette délicate attention.

 

 

LES SURPRISES :

 

Cette année, j'en retiendrais deux :

 

La célébration des 120 ans du cinéma et l'hommage aux frères Lumièrequi a eu lieu dans le grand théâtre Lumière à l’occasion d’une projection exceptionnelle de leurs premiers films, entièrement restaurés.  

Quelle belle idée d'avoir réuni trois duos de frères cinéastes, pour célébrer les frères Lumière.

Cet hommage a en effet eu lieu, en présence de Paolo et Vittorio Taviani, Jean-Pierre et Luc Dardenne ainsi que Joël et Ethan Coen, présidents du jury 2015, ainsi que de nombreux invités, dont Manuel Walls.

Thierry Frémaux et Bertrand Tavernier, sur scène, à la manière de 2 compères,  complices et malicieux, nous ont présentés les sidérants premiers films des frères Lumière, de manière absolument désopilante !

La salle était sous le charme des films et du show improvisé par ces 2 spécialistes, amoureux fou de cinéma... 

 

La découverte de Rod Paradot, l'acteur principal de "La Tête Haute" d'Emmanuelle Bercot. Il est tout simplement magistral, plein de colère, de violence incontrôlée et de souffrance.

Il est absolument poignant, dans le rôle d'un jeune rebelle perdu, c'est la belle révélation de ce festival, et on n'a pas fini d'entendre parler de lui...

 

 

LES FÊTES  

 

Impossible de ne pas parler des belles fêtes qui suivent la projection des films. J’ai eu le plaisir d'être invitée à de nombreuse soirées et j’en retiendrai trois, celles des films "Vice Versa", " Love"/"Dheepan" et "Le petit Prince". 

Celle du "Petit Prince", dans son décor féerique, a été sans conteste, la plus belle de toutes, car elle nous a permis de retrouver, pendant quelques heures, nos âmes d'enfants...

 

 

Je ne voudrais pas terminer ce bilan, sans remercier,

 Deux personnes chères à mon cœur, qui me permettent depuis de si nombreuses d'années,

 De vivre pleinement ma passion !

 

 

Un grand merci à mon compagnon Saïd, ainsi qu'à mon fils Alan que j'abandonne tous les ans, une dizaine de jours, en mai.

Ils me font néanmoins, chaque année, l'immense joie, de venir me rejoindre le temps d'un long week-end, pour partager avec moi, cette merveilleuse aventure qu'est le Festival de Cannes !

Pour la petite histoire, mon fils Alan, également passionné de cinéma, n'a pas raté une seule édition du Festival, depuis sa naissance en 2001. Il fêtera ses 15 ans de Festival en mai prochain ! 

 

 Je vous donne donc rendez-vous, du 11 au 22 mai 2016, 

 

Pour vous faire partager le 69ème Festival de Cannes.